Aller au contenu principal

Groupama veut optimiser la gestion des risques agricoles

Face à  l'accroissement des sinistres, le président de Groupama, Jean-Luc Baucherel, préconise « des réflexions professionnelles pour mieux sécuriser les exploitations agricoles et leurs activités ».

Alors que la succession des sinistres a coûté 500 millions d'euros à  Groupama en 2010, son président, Jean-Luc Baucherel souhaite que soient menées des réflexions approfondies sur la couverture des risques en agriculture. 2010 apparaît une nouvelle fois comme une année marquée par les intempéries et les sinistres agricoles. Quel est le premier bilan de Groupama en la matière ? Jean-Luc Baucherel : Lors du conseil de l'agriculture française (1) du 4 janvier dernier, nous avons présenté les premières estimations chiffrées pour 2010. Globalement nous atteindrons un niveau d'indemnisation comparable à  celui de 2009 : 500 millions d'euros, dont près de 50 % pour la seule tempête Xynthia.  Ces chiffres montrent l'importance croissante des sinistres enregistrés avec des successions de catastrophes (les récentes inondations du Var en sont encore un exemple) qui nécessitent des réflexions professionnelles approfondies pour mieux sécuriser les exploitations agricoles et leurs activités. Les récents évènements neigeux de décembre ont également causé des dégàts significatifs sur des bàtiments agricoles, notamment dans la région Ouest, répétant un phénomène déjà  enregistré en janvier 2010. Ce constat nous incite certainement à  mener une réflexion sur les normes techniques de construction des bàtiments afin de s'assurer de leur capacité à  mieux résister à  ce type d'intempéries dont la fréquence semble se confirmer. Au niveau de l'assurance récolte, le montant s'élèvera entre 115 et 120 millions d'euros, dont 60 millions pour la seule sécheresse qui a lourdement affecté le nord de la France avec des pertes parfois supérieures à  40 % en céréales à  paille, à  60 % en mais (grain et ensilage) mais aussi dans des productions spéciales comme le lin textile ou les pommes de terre. Comment voyez-vous l'évolution de la politique de gestion des risques en agriculture qui occupe désormais une place bien identifiée parmi les priorités de la loi de modernisation agricole et du bilan de santé de la PAC 2008 ? J.-L. B. : Cette politique est marquée par deux réformes, nationale et communautaire. La question est de savoir si nous parviendrons, gràce à  ces réformes, à  offrir à  nos exploitations agricoles et à  leurs partenaires économiques des dispositifs de gestion des risques efficaces, comparables à  ceux développés par certains grands pays agricoles comme les États-Unis, le Canada, voire même à  l'intérieur de l'Union européenne : l'Espagne ou l'Italie.  La sortie du champ d'éligibilité au fonds national des garanties des calamités agricoles des grandes cultures en 2009, et pour 2011 de la viticulture, nous contraint encore davantage à  rechercher des solutions adaptées à  cette exposition accrue des exploitations aux conséquences lourdes des sinistres d'ordre climatique, sanitaire ou économique. Groupama, avec ses missions d'organisation professionnelle, a conscience de cette nécessité. C'est pourquoi elle a, depuis 2005, engagé de multiples expérimentations qui ont permis de mieux cerner les dispositifs assurantiels à  promouvoir dans les différents secteurs de production. Ainsi nous poursuivrons encore en 2011 des tests de mesure d'efficacité de notre offre assurantielle en production fourragère (prairies notamment) et en assurance « chiffre d'affaires ». Mais nous devons rester lucides, l'assurance ne peut pas à  elle seule, stabiliser les revenus agricoles. Même dans le domaine global de la gestion des risques (qu'ils soient d'ordre climatique, sanitaire ou économique), l'amélioration de l'efficacité des systèmes impliquera une complémentarité des instruments à  promouvoir (assurances, fonds de mutualisation, DPA) au service de la sécurisation globale de l'exploitation. Il convient donc de les décliner, comme nous le faisons déjà  à  Groupama, dans une démarche de complémentarité et donc de corriger certaines positions professionnelles qui les placent en concurrence les unes par rapport aux autres. 1. Le conseil de l'agriculture française est une instance de concertation des grandes organisations professionnelles.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

La vallée d’Ossau fait sa foire à Gère-Bélesten

Ce week-end pascal, c’est le retour de la foire agricole de la vallée d’Ossau. L’occasion de passer une belle journée en…

Une rencontre autour de l’élevage bovin landais, à Orist

La FDSEA propose ce rendez-vous afin de mettre en relief les plus-values qu’apporte cette filière malmenée sur le territoire,…

L’ALMA craint une recrudescence de la MHE

Après une pause hivernale, l’arrivée de températures plus clémentes fait craindre une reprise virale aux responsables de l’…

Camille, la pareuse d’onglons qui kiffe son métier

Équipée de son sécateur et de sa cage de retournement, la jeune fille est prête à aller entretenir les onglons des brebis et…

Jean-François Fruttero est le nouveau président de la caisse centrale de la MSA

Le viticulteur de Dordogne succède à Pascal Cormery à la tête de l’organisme, avec la volonté de conserver un régime de…

Pierre Lauga, volailler, traiteur, éleveur et passionné

L’étal est ouvert du mardi au dimanche aux halles de Pau (64). Entre préparation,
cuisine et commercialisation, le traiteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon