Les soucis de la filière équine
La filière rencontre quelques difficultés financières à élaborer une cotisation
pour financer la prise en charge des équidés morts.
Comme les autres filières de productions animales, celle des équidés a essayé de mettre en place une « cotisation », système dans lequel les éleveurs payent une contribution durant toute la durée de vie de leurs chevaux afin d'éviter qu'ils ne déboursent, le jour venu, une somme correspondant à la totalité des frais d'équarrissage. Or à ce jour, la filière équine n'a pas réussi à mettre en place un tarif moyen national compte tenu de la disparité du nombre de chevaux par région, entraînant des frais d'équarrissage non homogènes. Pas évident non plus pour les propriétaires de chevaux de parler d'une seule voix et de peser dans les négociations face aux équarrisseurs car « dans la filière équine, les propriétaires de chevaux ont un profil très différent, explique Delphine De Cadolle. Il peut s'agir d'éleveurs mais aussi de centres équestres, mairies, particuliers, etc. Ce n'est pas comme dans la filière bovine ou porcine dans lesquelles les propriétaires d'animaux sont quasiment tous éleveurs ». Création d'une ATM équidés
« Néanmoins, souligne Delphine De Cadolle, on a quand même réussi à constituer une ATM (association « Animaux trouvés morts » dont le but est d'optimiser la gestion de l'équarrissage) ». À la mort du cheval, l'éleveur peut donc choisir de contacter directement son équarrisseur ou bien passer par une ATM qui négocie les tarifs directement avec les équarrisseurs. À défaut de mettre en place une cotisation nationale, cette ATM équidés a réussi à trouver une solution au désengagement de l'État via le système de déclaration des chevaux morts en ligne. L'éleveur peut donc ainsi déclarer la mort de son animal, payer les frais de l'équarrissage via le site internet de l'association et bénéficier ainsi d'un tarif préférentiel.