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Influenza aviaire : les retards des indemnisations s’accumulent

Présents au petit matin devant les grilles de la préfecture à Mont-de-Marsan, les Jeunes Agriculteurs en ont remis une couche, ce lundi 15 mai, dans le dossier des indemnisations des producteurs avicoles. Pour faire comprendre leur colère, la délégation composée d’une vingtaine d’adhérents a positionné quelques messages explicites sur les grilles, avant qu’un feu de paille ne soit symboliquement allumé.

file-Une vingtaine d’adhérents des Jeunes Agriculteurs s’est mobilisée lundi, au petit matin, devant les grilles de la préfecture pour dénoncer, une nouvelle fois, la situation financière gravissime que traversent les producteurs de palmipèdes et de volailles.
Une vingtaine d’adhérents des Jeunes Agriculteurs s’est mobilisée lundi, au petit matin, devant les grilles de la préfecture pour dénoncer, une nouvelle fois, la situation financière gravissime que traversent les producteurs de palmipèdes et de volailles.

Avec cette opération, les JA ont voulu accentuer, un peu plus, la pression sur les pouvoirs publics autour de ce dossier. Voilà maintenant plusieurs semaines que la problématique des retards de paiement est pointée du doigt. Lors de sa venue à Mont-de-Marsan le 21 février dernier, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, annonçait le versement du solde des indemnisations 2016 et les avances "pertes 2017" pour début mai au plus tard.

«On est mi-mai, et après plusieurs rencontres avec le préfet, on attend toujours. Les trésoreries sont dans le rouge, martelait le président des JA, François Darbo. Jusqu’à présent, on a tâché de faire preuve de pédagogie sur le terrain, mais on ne peut plus être les porte-parole de promesses qui n’arrivent pas». La semaine précédente, la FDSEA et les JA avaient déjà rencontré une première fois Frédéric Périssat et les services de la DDTM et de la DDCSPP sur ce sujet.

Un signal au nouveau ministre

Cette opération avait pour objectif d’envoyer un signal au nouveau ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard. Un courrier lui a été envoyé le jour même de sa nomination afin de lui signifier l’urgence du dossier. Les jeunes syndicalistes y soulignent les efforts réalisés par l’administration départementale qui a mis en place des moyens supplémentaires pour répondre à l’urgence de la situation. Ils déplorent, en revanche, «les problèmes rencontrés au niveau de FranceAgriMer, qui sont à l’origine des délais de paiement inacceptables».

Les retards, qui concernent donc d’abord le solde des indemnisations de l’épisode 2016, s’expliquent par les contretemps liés aux instructions, saisies et multiples vérifications des dossiers. «La survie de toute une filière est en jeu et nous ne pouvons tolérer ce genre de problèmes», s’insurgent les responsables syndicaux.

Face aux difficultés de trésorerie enregistrées au sein des exploitations, les JA ont mis en avant d’autres revendications, pour certaines déjà émises la semaine précédente avec la FDSEA. Outre un règlement immédiat du solde des indemnités 2016, ils ont ainsi rappelé la nécessité d’une avance complémentaire à hauteur de 100% (et non plus de 50%, compte tenu des délais) pour l’épisode 2017 (pour la période de référence bloquée au 29 mai), mais aussi la parution, en urgence, des annexes pour les dossiers d’indemnisations des pertes de marge brute en volailles, permettant de connaître les montants des indemnités qui seront versées.

Tout le manque à gagner doit être indemnisé

Dans sa lettre au ministre, le syndicat rappelle également la fin prochaine du vide sanitaire, le 29 mai. Il tient à mettre en évidence que la reprise de la production ne pourra se faire que partiellement à cette date et risque de s’échelonner sur plusieurs semaines. Par souci d’équité, les syndicalistes demandent donc que le manque à gagner lié au vide sanitaire soit indemnisé jusqu’à la date réelle de remise en places des animaux dans les exploitations.

Par ailleurs, sur le volet de la biosécurité et des règles de production à appliquer désormais au sein de la filière, les Jeunes Agriculteurs entendent condamner fermement les positions revendiquant une application sélective des mesures de biosécurité. Pour eux, le respect et le renforcement des règles sont et resteront un levier essentiel pour éviter un troisième épisode consécutif de grippe aviaire. «Les mesures doivent être appliquées par tous les maillons de la filière, mais aussi par tous les éleveurs, quel que soit leur mode de production, afin de garantir équité et efficacité».

F. Brèthes

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