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Foncier agricole : un marché national dynamique

Plus de transactions, plus de surface échangée et valeur des échanges à la hausse: ainsi se caractérise le marché des terres agricoles en 2014.

file-Pour la première fois depuis 2006, la valeur du marché agricole repasse devant celle du marché de l’urbanisation.
Pour la première fois depuis 2006, la valeur du marché agricole repasse devant celle du marché de l’urbanisation.

La Fédération nationale des Safer a recensé 81.000 transactions sur le marché foncier agricole (+2%) concernant une surface de 338.000hectares (+2%) et pour une valeur globale de 4milliards d’euros (+4%). Pour la première fois depuis 2006, la valeur du marché agricole repasse devant celle du marché de l’urbanisation (3,4milliards d’euros). Sur le marché des terres et prés, les prix moyens progressent moins qu’en 2013 mais restent à la hausse. Pour les terres et prés libres non bâtis, le prix moyen s’élève à 5.910€/ha (+2,9% en 2014 contre +6,2% en 2013), 6810€/ha dans les zones de grandes cultures et 4.390€/ha dans les zones d’élevage bovin.

Le constat inédit de 2013 se confirme: la moyenne du prix des terres et prés libres acceptés par les agriculteurs est supérieure de 2,3% à celle des non-agriculteurs. Concernant le prix des terres et prés loués non bâtis, la moyenne augmente de 4%, s’élevant à 4.410€/ha(5.640€/ha en zones de grandes cultures et 3.580€/ha dans les zones d’élevage).

Le marché des vignes est florissant: une augmentation de près de 10% du nombre de transactions et des prix moyens en hausse. Le prix moyen de l’hectare pour les vignes AOP atteint 136.400 euros (+3,6%), celui des vignes à eaux-de-vie prend 5,1% et monte à 41.000 euros, celui des vignes hors AOP passe à 12.700 euros (+5% par rapport à 2013 et +14% en valeur constante depuis 2010). La Safer explique cette hausse des prix des terres agricoles par la tendance baissière des taux d’intérêts: «Inférieurs à 1%, ils renforcent les possibilités d’emprunt et la capacité financière des acquéreurs potentiels».

L’émergence de nouveaux acheteurs

Les particuliers non-agriculteurs s’intéressent de plus en plus au marché foncier rural: leurs acquisitions ont augmenté de 2,7% en nombre, et de 5% en valeur. Investir dans le foncier agricole peut être particulièrement intéressant selon la Safer. Le rendement locatif brut des terres et prés loués est en baisse, mais reste à 3,1%: c’est mieux que le taux d’un livret A. Pour la Safer, les investissements des non-agriculteurs peuvent être très «vertueux» puisqu’ils permettraient aux agriculteurs en difficulté, dans un contexte de grande volatilité des prix, de vendre leurs terres en cas d’impasse économique, mais de pouvoir continuer à les exploiter en tant que fermier, grâce au rachat d’un non-agriculteur.

Les personnes morales sont également des acteurs incontournables du marché rural. Leur nombre de transactions sur le marché des terres agricoles a augmenté de 240%, sur la période 1993-2014. Les personnes morales captaient, en 2014, 10% du marché en nombre de transactions, 14% en surface et 27% en valeur. Ces personnes (GFA, EAEL, GAEC) sont «nettement tournées vers les biens libres et bâtis». La Safer reste vigilante sur ce nouveau phénomène et tient à ce que ces acheteurs ne dirigent pas le modèle agricole français vers une concentration à outrance. Elle craint également les effets pervers de l’arrivée de capitaux non agricoles et se demande s’il n’y a pas là «un risque pour la souveraineté alimentaire».

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