La Safer veut relever le défi de la transmission
Tout en oeuvrant pour la transmission, la Safer Aquitaine-Atlantique souhaite participer au développement local et maintenir une agriculture dynamique.
L'heure est à la mobilisation générale! Encore faut-il avoir tous les moyens pour asseoir un dispositif qui résolve le délicat problème de la transmission des exploitations. Ce vaste chantier a été évoqué par Christian Petchot-Bacqué, président de la communauté des communes de la plaine de Nay, Pierre Menet, président du comité technique de la Safer Béarn, et Roland Podenas, président de la cave coopérative de Crouseilles, lors de la 6e conférence départementale du foncier rural organisée le 20 mars dernier à Montardon (N.D.L.R.: deux autres rendez-vous étaient programmés à Mont-de-Marsan, Bayonne).
Difficile de trouver les bonnes solutions, comme le rappellent les statistiques de la DRAF de 2001 à 2010. «Durant cette période, déclarait-on du côté des analystes statisticiens, on relève 1740 prises de direction d'exploitations pour 70000 hectares de surface agricole utile. Les exploitants de plus de 40 ans sont majoritaires en surface. Dans les Pyrénées-Atlantiques, 21% des jeunes de moins de 40 ans sont à la tête des exploitations».
Trouver la bonne démarche
La constatation est la suivante: le renouvellement des générations qui s'opère reste lent. L'apport des jeunes, la prise de direction sont plus tardives. On note également une augmentation des activités secondaires ou d'initiatives relevant d'une deuxième carrière. Les chiffres mériteraient d'être actualisés mais, en 2010, 1894 chefs d'exploitations de plus de 55 ans ne savaient pas qui allait leur succéder, ce qui, fait plus marquant, représentait 14% de la surface agricole en Béarn où la SAU moyenne est estimée à 15 hectares.
Alors élus, responsables agricoles et organismes institutionnels planchent sur l'avenir. Pour Christian Petchot-Bacqué, «l'avenir du territoire doit se décider ensemble. Il est indispensable de préserver les meilleures terres agricoles. Cela relève de notre responsabilité commune pour les 20 à 30 années à venir». Le chantier est immense et certains, tels Roland Podenas, souhaitent ouvrir l'espace agricole à des hors cadres familiaux. Réponse de la Safer par la voix de Pierre Menet: «Les outils se mettent en place petit à petit».
Philippe Delvallée