Une session multi-sectorielle pour la Chambre d'Agriculture 64

À l'occasion de cette session de printemps, le président Jean-Michel Anxolabéhère et les responsables des filières ont commenté les principaux faits majeurs qui ont marqué l'actualité agricole de ces dernières semaines. Guy Estrade, premier vice-président, évoquait ainsi les àpres négociations que mène la profession agricole sur le volet hydraulique. On se souvient de la mobilisation régionale le 8 mars à  Mont-de-Marsan pour s'opposer aux restrictions des autorisations de prélèvement d'eau pour l'irrigation dans le bassin de l'Adour (lire notre édition du 12 mars). Resituant la question dans le contexte de la directive européenne et de la loi cadre instaurant l'obligation d'une bonne qualité chimique et bactériologique des eaux, il rappelait que le département des Pyrénées-Atlantiques fait partie des « bons élèves », notamment du fait des efforts réalisés en matière d'améliorations des pratiques agricoles. Mais la profession n'accepte pas que des réductions supplémentaires soient demandées pour le soutien des étiages : au contraire, faut-il continuer d'accroître la ressource par la constitution de nouveaux réservoirs de stockage.Accompagner Au chapitre animal, Alain Cazaux, président de l'EDE, rappelait les difficultés qui affectent depuis de nombreux mois toutes les filières : les laitiers bien sûr mais aussi les éleveurs de bovins viande ou encore les gaveurs, confrontés à  une diminution de leurs plannings, et les éleveurs porcins dont les installations sont désormais vieillissantes et les cours du marché toujours aussi bas.Dans ce contexte, la chambre d'agriculture se doit plus que jamais d'être aux côtés des agriculteurs. Filière par filière, on note ainsi que le programme Optiviande se poursuit. 145 diagnostics ont été réalisés en 2009. Il permet d'identifier et de chiffrer les marges de progrès de l'élevage, en termes économique et de temps de travail. Un diagnostic similaire est également proposé aux laitiers afin de connaître leur coût de production et conquérir les marges de progrès.En ovins lait, l'appui technique a été complètement rénové. Organisations de producteurs, centre départemental de l'élevage ovin et chambre d'agriculture proposent un dispositif complet pour améliorer la productivité numérique et laitière par brebis, de maîtriser les charges dans le cadre du respect des cahiers des charges des signes d'identification de la qualité et de l'origine, et enfin d'évaluer l'impact d'une évolution sur l'exploitation. Les producteurs de foie gras doivent quant à  eux prendre avant 2015 un tournant important : toutes les cages individuelles doivent être remplacées par des cages collectives. Pour aider les éleveurs dans leurs choix de matériel, la chambre d'agriculture a organisé des formations.Tout cet accompagnement, technique et économique, s'inscrit dans la volonté clairement affichée par le président Anxolabéhère de mettre à  la disposition des agriculteurs des outils pour certes « prendre en compte le contexte social et sociétal » mais aussi et surtout optimiser la valeur de leur ressource, leur savoir-faire de producteurs face aux aléas de toute sorte (climatiques, économiques, réglementaires). Il en va de même en montagne : Jean-Marc Prim insistait sur l'importance économique que revêt l'activité agricole et pastorale dans les Pyrénées-Atlantiques qui comptent plus de 2 000 éleveurs transhumant. Dans les territoires d'altitude collectifs que sont les estives, la chambre d'agriculture travaille aux côtés des collectivités territoriales, en réalisant des diagnostics de territoires. La commission syndicale de Soule a ainsi fait récemment appel à  ses services pour réaliser un diagnostic pastoral. Dans la perspective de l'après 2013, les chambres d'agriculture du massif se sont par ailleurs réunies en association (ACAP) pour construire une stratégie cohérente de développement de l'agro-pastoralisme. M. Prim rappelait enfin que l'écobuage fait l'objet d'une animation spécifique. L'objectif est d'adapter cette pratique, nécessaire à  l'agriculture et à  l'entretien de l'espace, au contexte de la montagne basco-béarnaise. Guy Mimbielle De Paris à  Bayonne Pour cette session, les 45 élus s'étaient donné rendez-vous à  Arzacq, à  la maison du jambon, où ils ont été accueillis par le président du Consortium, Bernard Dupont. Cette rencontre a été marquée par l'intervention du président de la chambre régionale d'agriculture, Dominique Graciet et par un débat inter-organisations (chambre, syndicalisme, coopération) sur les axes stratégiques de l'agriculture régionale.
Le président Jean-Michel Anxolabéhère profitait aussi de la circonstance pour souligner une nouvelle fois le vif succès de la participation des Pyrénées-Atlantiques au salon de l'agriculture.
Gràce à  la forte implication, autour de la chambre, des différents partenaires (conseil général, comité départemental du tourisme, professionnels de la pêche), la présence du « 64 » a été très remarquée à  Paris et bien identifiée tant par les visiteurs que les élus.
Il donnait enfin rendez-vous aux agriculteurs et aux citadins pour la « Ferme en ville » qui aura lieu les 26 et 27 juin à  Bayonne.